Prometheus Landscape 2

Hier, j'étais à Paris où j'ai vu Prometheus Landscape 2

Suivant une habitude qui va devenir de plus en plus régulière, j'ai pris le 9 h 31, j'étais à Paris à 12 h 29, et retour par le célèbre 19 h 03 ....

Je dois dire que si la SNCF persiste dans une telle ponctualité et de tels efforts d'amabilité - réductions, voyage en première classe offert etc ... - je vais me mettre à prendre le train !

Voilà 2 voyages que j'effectue dans des conditions  idylliques ... pourvu que ça dure !

Bon, du coup, ça perd un peu de son charme et je n'ai plus rien à raconter.

Les gens heureux n'ont pas d'histoire et si la SNCF n'est plus une grande aventure, il me faudra en trouver une autre ...

A propos d'aventure, si, quand-même, une minuscule anecdote amusante.

J'entre dans le train, avise une place libre - en face d'un monsieur- et demande poliment au dit monsieur :

- Vous attendez quelqu'un ?

Il me répond :

- Non, mais j'espère toujours ....

Et il ajoute :

- Vous, peut-être ...?

Ca commençait bien ! ...

Bon, tout ça pour vous dire que j'ai vu Prometheus Landscape 2 de Jan Fabre et que j'ai été soufflée  !

Je n'avais jamais rien vu de tel.

Epoustouflant, impressionnant, dérangeant, érotique et violent .

Très esthétique.

Je n'ai pas tout compris mais c'était très beau.

Orgiaque.

J'avais très peur d'avoir peur et, en effet, j'ai dû m'emparer à plusieurs reprises de la petite bouteille d'eau que j'ai toujours dans mon sac.

J'ai regretté d'avoir oublié mon éventail, mais je ne me suis pas évanouie. Tout au plus sentie un peu mal lorsqu'il y avait du feu partout, y compris sortant du sexe des acteurs-danseurs, que j'ai cru que le théâtre prenait feu (eh oui ! ... Prométhée oblige ! ... j'aurais dû y penser ), lorsqu'ils ont vidé des extincteurs entiers de CO2 dont le froid parvenait jusqu'à nous.

Brûlée, glacée, ahurie ... et souvent remuée  (je cherche le mot juste .... "charmée " ? au sens étymologique , "envoûtée" ? "ébranlée ", - ça fait un peu vulgaire .... "émue" ? - au sens propre ..."rougissante" ? ... ça fait un peu pucelle ... "retournée" .... il y aurait de ça ... bon, enfin, vous m'aurez comprise ! ), car les représentations de l'acte sexuel étaient  "hard" et  .... intéressantes ! - j'avoue que ça m'a plutôt plu - c'était violent, mais vraiment beau, et d'un érotisme qui m'a troublée  ...

Le spectacle a  ouvert ma réflexion sur des voies nouvelles, auxquelles je n'avais pas vraiment  pensé sous ce jour là : qu'est-ce qu'un héros ? bien sûr, mais aussi sur "Instruire c'est détruire" ou sur la vie, la mort, le sexe, la violence, la destruction, les rapports entre l'homme et le divin - les forces cosmiques, le feu , la passion, la force ....

Bien sûr, j'avais déjà pensé un peu à tout ça, mais pas comme ça, pas sous ces angles là, en cela, Jan Fabre dérange et remue - ébranle, au sens propre comme au figuré.

Ca vaut vraiment le coup de voir ça !

J'ai trouvé une video qui vous donnera une petite idée de ce que j'ai vu.