Cette année, L' Odyssée est au programme des Terminales L et je suis donc plongée dans L' Odyssée nuit et jour . Je n' en sortirai que pour
retrouver Pascal qui fut ma grande révélation de l' an dernier.
Pour l' instant, le coup de foudre du moment, c'est Ulysse !
Quel homme ! Je suis subjuguée ! Ecoutez plutôt le récit de sa rencontre avec Nausicaa :
"Quand il se fut lavé entièrement et frotté d'huile,
il mit les vêtements qu' on lui avait donnés.
Alors Pallas, fille de Zeus, le fit paraître
plus grand, plus vigoureux, déroulant sur sa nuque
une toison bouclée comme la fleur de la jacinthe.
(...)
Enfin il fut s'asseoir à l' écart sur la grève,
brillant de grâce, et la vierge le contemplait."
et celui de leur séparation :
"Quand les femmes l' eurent lavé et frotté d'huile,
qu' elles l' eurent vêtu d' une cape et d' une tunique,
sortant du bain, il fut rejoindre les convives.
Alors, Nausicaa, dont la grâce est chose divine,
s'arrêta dans l' entrée de la solide salle ;
elle leva les yeux sur l' étranger émerveillée,
et vint lui adresser pour adieu ces paroles :
"Hôte, je te salue . Sache te souvenir de moi
dans ton pays."
Certes, je suis amoureuse d' Ulysse - vous l' aviez deviné n' est-ce pas ? - mais ce que je trouve encore plus magnifique, c'est le regard que la jeune Princesse phéacienne porte sur lui.
Parce qu' Ulysse, lui, il passe son temps à partir, et même à la fin, à peine a-t-il retrouvé sa fidèle Pénélope que le voilà reparti pour "faire razzia" et
retrouver
"ceux qui ignorent la mer,
et qui ne mêlent pas de sel aux aliments " ...
Pauvre Calypso ! pauvre Circé ! pauvre Nausicaa !
Quant à Pénélope, elle n' a pas fini d' attendre !
Mais n' est-ce pas sa seule raison d 'être ?