Mon oncle Bernard aussi, m' emmenait au cinéma ...
Avec lui, rien à craindre : pas de films sentimentaux, et, disaient mes parents : "De toute façon, Bernard va voir des films auxquels personne ne comprend jamais rien, donc, il peut bien emmener Françoise ..."
J' ai ainsi été dégoûtée de Godard ( Pierrot le fou en 1965 - j' avais 6 ans - ) , je vis Five easy pieces en 1970 ( aucun souvenir ... sinon que mon oncle disait que c' était le meilleur film du monde ...) Le Mans , en 1971, avec Steve Mac Queen ( je tombai immédiatement amoureuse de Steve Mac Queen et chopai au passage le fantasme du coureur automobile mythique, vrai mâle aux nerfs d'acier, le goût de la vitesse et des moteurs vrombissants , d' autant plus qu' à l' époque , mon oncle me promenait en Porsche 911 S à 200 kms heure entre Lyon et Dijon ... ) et Phantom of the Paradise en 1974 ( une des scènes les plus érotiques du cinéma - avec celle du train dans La mort aux trousses et celles du pic à glace dans Basic instinct ... - quand le malheureux "fantôme" regarde, en plongée, perché sur une verrière, trempé sous la pluie, la femme qu' il aime faire l' amour avec son pire ennemi, auquel il doit d' être défiguré ...)
Mon oncle avait l' habitude curieuse de quitter ses chaussures au cinéma, et de trépigner pendant le film, ce qui me valait, après le générique de fin , dont nous ne perdions pas une ligne , de me glisser à 4 pattes et de ramper sous les sièges en quête des fameuses chaussures que j' étais chargée de récupérer et que je retrouvais parfois 4 ou 5 rangées de sièges derrière ... entre les papiers d' esquimaux glacés et les mégots de cigarettes .... et oui, à cette époque, on fumait dans les cinémas ! J' avais parfois un peu honte de cette expédition peu glorieuse, mais je ramenais, triomphante les chaussures que je brandissais ...
J' y gagnai le goût de regarder sans comprendre et de me laisser envahir par des émotions purement "esthétiques" d' images, de sons, de plans, de mouvements, totalement dégagée du sens du film puisqu' effectivement , je ne comprenais rien à l' histoire, la plupart du temps ( y avait-il seulement une histoire ??? ) .
J' y saisissais seulement des sensations , des impressions vagues .
Elles ne m' ont pas quittée .
Avec lui, rien à craindre : pas de films sentimentaux, et, disaient mes parents : "De toute façon, Bernard va voir des films auxquels personne ne comprend jamais rien, donc, il peut bien emmener Françoise ..."
J' ai ainsi été dégoûtée de Godard ( Pierrot le fou en 1965 - j' avais 6 ans - ) , je vis Five easy pieces en 1970 ( aucun souvenir ... sinon que mon oncle disait que c' était le meilleur film du monde ...) Le Mans , en 1971, avec Steve Mac Queen ( je tombai immédiatement amoureuse de Steve Mac Queen et chopai au passage le fantasme du coureur automobile mythique, vrai mâle aux nerfs d'acier, le goût de la vitesse et des moteurs vrombissants , d' autant plus qu' à l' époque , mon oncle me promenait en Porsche 911 S à 200 kms heure entre Lyon et Dijon ... ) et Phantom of the Paradise en 1974 ( une des scènes les plus érotiques du cinéma - avec celle du train dans La mort aux trousses et celles du pic à glace dans Basic instinct ... - quand le malheureux "fantôme" regarde, en plongée, perché sur une verrière, trempé sous la pluie, la femme qu' il aime faire l' amour avec son pire ennemi, auquel il doit d' être défiguré ...)
Mon oncle avait l' habitude curieuse de quitter ses chaussures au cinéma, et de trépigner pendant le film, ce qui me valait, après le générique de fin , dont nous ne perdions pas une ligne , de me glisser à 4 pattes et de ramper sous les sièges en quête des fameuses chaussures que j' étais chargée de récupérer et que je retrouvais parfois 4 ou 5 rangées de sièges derrière ... entre les papiers d' esquimaux glacés et les mégots de cigarettes .... et oui, à cette époque, on fumait dans les cinémas ! J' avais parfois un peu honte de cette expédition peu glorieuse, mais je ramenais, triomphante les chaussures que je brandissais ...
J' y gagnai le goût de regarder sans comprendre et de me laisser envahir par des émotions purement "esthétiques" d' images, de sons, de plans, de mouvements, totalement dégagée du sens du film puisqu' effectivement , je ne comprenais rien à l' histoire, la plupart du temps ( y avait-il seulement une histoire ??? ) .
J' y saisissais seulement des sensations , des impressions vagues .
Elles ne m' ont pas quittée .