Septième jour de marche.
J'aimerais qu'on m'explique pourquoi, alors que mon sac s'allège forcément de tout ce que je consomme - gel douche, dentifrice, lessive, kleenex , j'ai abandonné un topoguide à Saint Jean ... - il me paraît de plus en plus lourd !
Pas de petit déjeuner au départ de Zubiri ! Punies ! Yvonne, Annette et moi sommes arrivées à 8 heures moins 10 - le petit déjeuner est servi jusqu'à 8 heures - rien à faire ! C'est non. Trop tard. Pas même un café.
Je commence à comprendre la rigidité inflexible des Espagnols.
Heureusement, il me reste un quart de ma fameuse pastèque et un gâteau spécialité locale.
Je les partage avec mes copines québécoises. Ca me fera ça de moins à porter !
En chemin, je m'arrête, pieds nus dans l'eau fraîche d'un ruisseau. Pas vraiment envie de repartir ...
Dure journée ! Ce sera celle où je me serai dit : "Mais qu'est-ce que je suis venue faire ici ? Ce soir, j'atteins Pampelune et demain, je rentre à la maison !"
Ca monte.
Ca descend.
Plein soleil.
Et à l'arrivée, au moment de franchir le pont pour entrer dans Pampelune, au moment où je commence à me demander où je vais dormir ... que vois-je à l'horizon ?
Esmeralda qui m'attend !
Je suis infiniment touchée de cette fidèle amitié.
Et l'hébergement trouvé par Esméralda, c'est 8 euros la nuit ! Petit déjeuner compris !
Valério se déride un peu. Esméralda l'a emmené, entre autres motifs, pour qu'il perfectionne son anglais et son espagnol. Elle, elle parle admirablement le français.
Et il expérimente effectivement son anglais ... avec un Japonais !
Ce soir, tapas et sangria pour tout le monde !